Au service de la société
L’océan recouvre plus de 70% de la surface du globe. Malgré les grandes découvertes, malgré les explorateurs et d’innombrables expéditions scientifiques, malgré l’intérêt manifeste du public, l’océan reste mal connu.
Des pans entiers de sa diversité biologique, de ses interactions avec les continents et l’atmosphère, de ses masses d’eau et de leur circulation, de son sous-sol, de son histoire géologique et humaine sont inexplorés, inconnus.
Le savoir scientifique recueilli sur les océans est lui-même encore insuffisamment partagé et diffusé, y compris dans les sociétés côtières. Pourtant de nombreux défis s’y jouent qui affecteront les générations actuelles comme leurs descendantes.
Des défis qui peuvent être des menaces sur la biodiversité, le climat, les pollutions, la densification côtière des villes et des pays. Des défis qui sont également des opportunités de nouvelles ressources, de nouveaux emplois, de nouvelles énergies. Menaces et opportunités réclament notre attention, notre expertise et notre action.
La Commission intergouvernementale océanographique (COI) de l’UNESCO promeut « l’accès de tous aux connaissances de l’océan », « l’ocean literacy » et précisément la connaissance de l’influence de l’océan sur les sociétés, mais également l’influence inverse des humains sur l’océan. Cette ambition est au coeur de l’objectif de développement durable (ODD) n° 14 de l’ONU « conserver et exploiter durablement les océans, les mers et les ressources marines ». C’est le premier des services que l’Institut de la mer rend à la société : partager les connaissances.
L’économie bleue est générée par les activités humaines sur les océans, dans les océans, sous les océans, le long des océans. Dans le monde, elle dépasse aujourd’hui les 1500 milliards de dollars par an. L’OCDE estime qu’elle doublera dans les 10 ans à venir.
En France, qui dispose du deuxième espace maritime mondial (11 millions de km2, soit 22 fois la superficie de la France terrestre), elle représente 88 milliards d’euros, 350 000 emplois. 250 000 emplois supplémentaires si on y ajoute le tourisme côtier dans les 883 communes littorales de France, ses 473 ports de plaisance.
Cette puissante dynamique est donc une promesse de développement, de prospérité, de richesses. Elle emporte également avec elle des risques qu’il faut prévoir, caractériser et contenir. Seule une approche multidisciplinaire est à la mesure de ces enjeux et c’est le second des services que l’Institut de l'Océan rend à la société.