Cartographie des enjeux sur le littoral méditerranéen face au risque de tsunamis
Axe "Changements globaux, risques et adaptations"
Le littoral méditerranéen du Maroc est exposé au phénomène de tsunami du fait des glissements sous-marins qui peuvent se produire en mer d’Alboran, à l’ouest du bassin méditerranéen. Ces derniers sont favorisés par la sismicité moyenne régionale (≈ 6,6 Mw) et pourraient entraîner une accumulation de volumes massifs d’eau sur les côtes marocaines. Imprédictible et dévastateur, comme l’ont démontré les événements de Banda Aceh, Indonésie en 2004 et de Tōhoku, Japon en 2011, l’aléa de tsunami représente donc une menace latente pour la société littorale du Maroc.
L’objectif du travail engagé est d’établir un diagnostic de la vulnérabilité du littoral marocain qui s’appuie sur une modélisation numérique de l’aléa qui précise les zones potentiellement inondables du territoire. L’identification et la quantification des enjeux présents sur ce territoire sont réalisées afin d’évaluer les dommages potentiels, directs et indirects, qu’un tel événement aurait sur ce littoral. Les résultats sont valorisés par le biais d’une cartographie dynamique qui prend en compte plusieurs échelles temporelles (basses et hautes saisons) et spatiales (du bâti à la parcelle). À l’aide des SIG, la cartographie considère la grande variété des enjeux existants (urbains, touristiques, agricoles, environnementaux, etc.).
L’adaptation face aux tsunamis constitue le cœur de ce travail qui cherche à se rapprocher du modèle d’une société « résiliente ». Cette société sait anticiper l’aléa, mettre en place une gestion de crise adéquate, opérer un retour à une situation « normale » et tirer des leçons de tels événements. Par conséquent, le travail sera mis à destination des acteurs de la gestion du risque dans le but de contribuer à une approche intégrée et dynamique des risques côtiers méditerranéens, ainsi qu’à destination du public dans une démarche de sensibilisation.
Directeur de thèse : Denis Mercier du laboratoire de géographie physique et Elia d’Acremont, co-encadrante de l’ISTeP, institut des sciences de la terre de Paris de Sorbonne Université