Le désarmement du fond des océans
Le 18 mai 1972, le Traité de désarmement sur le fond des mers et des océans entre en vigueur. Dans les années 1960, les progrès de l'océanographie et l'intérêt accru pour les ressources des fonds marins commencent à faire craindre que ces derniers ne soient source de conflits.
Ces craintes amènent à l’élaboration d’un traité multilatéral de contrôle et de limitation des armements dans ces régions du monde peu ou pas encore explorées. Le Traité de désarmement sur le fond des mers et des océans - aussi nommé Seabed Treaty - est ainsi signé à Londres, Moscou et Washington le 11 février 1971. Ses signataires : les États-Unis, l’Union soviétique, le Royaume-Uni et 91 autres pays, s’engagent à ne pas « installer, stocker ou essayer d’armes nucléaires ou tout autre type d’armes de destruction massive sur le fond des mers et des océans ou dans leur sous-sol ». Le traité permet aussi aux signataires d’observer mutuellement leurs activités dans les fonds marins au-delà de cette limite, pour en assurer le respect. En octobre 2018, 94 États sont parties au traité, tandis que 21 autres l’ont signé sans le ratifier. La France n’est pas signataire du Seabed Treaty à ce jour.