Mathilde, future VOA biodiversité
Je m’appelle Mathilde, j’ai 22 ans et je termine mon master en Sciences de la mer à Sorbonne Université ...
- Qui êtes-vous, quel est votre parcours ?
Je m’appelle Mathilde, j’ai 22 ans et je termine mon master en Sciences de la mer à Sorbonne Université. Avant ça, j’ai suivi une licence bidisciplinaire en Sciences de la Vie et Philosophie, également à La Sorbonne. L’étude du fonctionnement des écosystèmes marins en cours d’écologie en licence m’a très vite passionnée, ce qui m’a poussé à continuer ensuite dans cette voie.
- Avez-vous l’habitude de naviguer ?
J’ai grandi au contact des environnements marins et la voile a toujours été une passion. Je prends chaque année énormément de plaisir à retourner naviguer dans les eaux turquoise de l’archipel des Glénan. La vie à bord d’un navire militaire est toutefois une expérience nouvelle pour moi, qui sera - j’en suis sûre - très enrichissante !
- Pourquoi avez-vous candidaté pour la mission Bougainville ?
J’ai toujours été fascinée par l’incroyable richesse des organismes microscopiques qui peuplent les milieux marins. À l'heure où la science prend conscience de l’importance du microbiome océanique pour la santé des océans mais aussi des continents, j’ai vu la mission Bougainville comme une opportunité unique de contribuer à l’étude des écosystèmes planctoniques, le tout dans un environnement de travail inédit.
- Qu’en attendez-vous ?
La mission Bougainville est une aventure hors norme, aussi bien sur le plan humain que scientifique. Elle sera pour moi l’occasion d’apporter des réponses à la communauté scientifique grâce à un panel d’instruments de mesure innovants. L’échange avec les équipages de la Marine Nationale et le public une fois à terre est également un des grands enjeux de la mission qui me tient particulièrement à cœur.
- Vous allez assumer une responsabilité scientifique en pleine autonomie, comment vous y préparez-vous ?
Nous allons recevoir une formation de haut niveau à l’Institut de la Mer de Villefranche et à l’École Navale pour nous préparer au mieux à l’échantillonnage dans le contexte particulier des bâtiments de la Marine. Je suis sûre que mon expérience de campagne océanographique dans l’Océan Indien l’année dernière pendant mon master me sera également très utile pour faire preuve de polyvalence et gérer les imprévus à bord.
- Avez-vous déjà pensé à ce que vous pourriez faire après Bougainville ?
J’aimerais mettre à profit les compétences acquises pendant cette année d’étude des microorganismes en continuant par une thèse axée sur les écosystèmes planctoniques et leurs adaptations face aux changements climatiques, tout en gardant si possible un lien avec la navigation.